vendredi 31 janvier 2025

Journal ritaphysique (31 janvier 2025)

Sartre dit quelque part (assez méchamment, d'ailleurs): Valéry ne pense pas, il pense qu'il pense.

À ce stade, c'est un peu la crainte que j'éprouve, soit de couler à pic dans l'illusion de penser, d'avoir seulement l'impression que je pense alors que, tout compte fait, je n'aurais rien pensé du tout.

(Je ne veux pas m'enliser dans ce problème car je ne sais pas encore s'il est essentiel ou accessoire au diagramme dont j'ai tiré les lignes jusqu'ici.  Dans le meilleur (ou le pire) des cas, ce serait une diversion me dissuadant de prendre le taureau par les cornes et de foncer dans le tas.  Dans le pire (ou le meilleur) des cas, le problème serait réel, je n'aurais -- de fait -- rien pensé, je n'aurais que tartiné des mots et cassé des phrases en lieu et place d'un exercice de pensée digne de ce nom -- abstraction faite du plaisir que j'aurais pu tirer ou pas de cet essai de vacuité spéculative.  En tout cas, la question se pose: à quel critère reconnaît-on qu'on pense pour vrai plutôt que de simplement penser qu'on pense?)

((Pense, porc!  (Beckett).  Je laisse venir des idées: je ne pense pas, je reçois sans le contrôler le flux de la réception.  J'enchaîne logiquement des propositions: je ne pense pas, les propositions s'enchaînent d'elles-mêmes selon des règles dont je n'ai pas décidé.  Je suis certain que 2 + 3 = 5: je ne pense pas, je cède à l'évidence, je capitule intellectuellement devant l'indubitable.  Je me mets à l'écoute de l'Être heideggerien: je ne pense pas, je tends l'oreille, et avec un peu de chance, si je me concentre vraiment, tout au bout de cette écoute, je vais entendre l'Être se râcler la gorge, glavioter un étant au hasard et me murmurer d'une voix perforée par un ennui océanique: *T'aurais pas un tit peu de change?*  Par contre, si je me demande ceci ou cela... si je questionne, interroge, doute; si je tente de résoudre un problème, de répondre à une question, de dénouer une énigme, de percer un mystère, etc., alors là, oui, il me semble que la pensée se manifeste de façon plus palpable, plus abrasive même.  Pourquoi?  Parce que 1) je ne suis pas encore en possession de ce que j'interroge, il y a un bougé, un vacillement de l'horizon qui fait que je suis davantage possédé par... qu'en possession de... ce que j'interroge; 2) j'ai le sentiment de me mouvoir librement dans un espace dont les bords se délitent, se décadrent, flambent à l'instar d'un mirage, je veux dire: tout n'est pas mécaniquement déterminé par les règles de la logique, ou les limites de ma sensibilité, ou l'acuité de mon écoute, etc., au contraire, je dispose d'une marge de manoeuvre qui me permet de jouer sans finalité assignable; j'ai du jeu, j'ai de l'espace pour m'éclater librement dans un terrain vague, il m'est permis de doubler le pensable dans une courbe qui ne s'est pas encore refermée sur ma finitude.   À creuser.))

(((Les moments interrogatifs purs sont peut-être plus rares qu'on ne le croit, même en philosophie.  On affirme, on argumente, on démontre, on réfute.  Soit.  Mais tout autre chose est l'incandescence de l'interrogatif.  La philosophie est peut-être, plus souvent qu'autrement, un lieu où on pense qu'on pense.  En tout cas, rares sont les moments de chapelle ardente où la puissance du /?/ s'enivre librement de soi et de son infini renvoi à elle-même.)))

Bon, comme disait Mallarmé: Réfléchissons...

Je suis aux prises avec 2 énigmes monumentales.

La première consiste à savoir pourquoi la fiction (ou l'idée de fiction) apparaît comme la condition de possibilité (ou d'intelligibilité) du journal.  Je pose donc que le journal ne peut s'éployer que sur le fond d'une fiction dérobée.  Le journal n'est pas causa sui, mais un ensemble de fragments prélevés sur le corps d'une fiction qui ne s'avoue pas comme telle.  Ok, mais pourquoi le journal présupposerait-il cette fiction clandestine plutôt que -- ou plus radicalement que -- n'importe quelle autre instance jugée biographiquement déterminante -- le monde de la vie commune, par exemple? ou quelque traumatisme fondateur vécu entre 2 et 6 ans? ou une simple disposition génétiquement/culturellement déterminée au repli sur soi et sur le monde des lettres?

Je vais mettre cette question sur la glace pour l'instant et m'attaquer plutôt à la seconde énigme: qui est Rita?  En direction de quoi/de qui le nom de Rita fait-il signe à partir du concept de ritaphysique?

Je notais il y a quelques jours que Rita est l'interlocutrice absolue, celle dont la présence fantomatique magnétise en aval l'écriture du journal: le se-parler propre au journal apparaît donc comme l'expression épiphénoménale d'un parler-à-quelqu'un.  (Ce que je n'avais pas noté en revanche, et ceci n'est pas un petit détail, c'est que dans ces conditions, le journal serait le plus singulier et/ou le moins original des tropes littéraires du fait de son écartèlement entre une fiction (inavouée) et une correspondante (inavouable). À creuser.)

Tenir son journal, c'est donc correspondre implicitement avec quelqu'un(e) dont le nom est Rita.  Qui est Rita?

En tant qu'interlocutrice alpha, Rita est l'absolue sujet du désir*, celle à qui je ne puis qu'écrire infiniment, jour après jour, comme on écrit des lettres d'amour.  Mais puisque le désir emprunte ici le détour secret du journal, la dimension érotique de l'écriture ne peut être que clandestine.  Elle ne peut s'éployer que sous un mode crypté.  C'est donc dire que la désirabilité de Rita ne peut pas se prêter de façon frontale au tour érotique d'un roman porno ou d'une correspondance torride brutalement génitalisée.

D'où le problème, qui en est d'abord un de transposition.  Je veux dire: le désir suscité par Rita ne peut pas se fixer d'entrée de jeu sur les organes génitaux, et pas même sur les attributs sexuels les plus flagrants, mais plutôt sur un certain nombre de détails qui, sans être crûment sexualisés, peuvent néanmoins apparaître comme érotiquement signifiants, ou encore, comme des marqueurs privilégiés du désir et de son introduction à l'inflammable.  À ce titre, ce que dit Char au sujet du poème -- le poème est l'amour réalisé du désir demeuré désir -- pourrait tout aussi bien se dire du journal, moyennant quelque inversion de substantif: le journal est le désir réalisé de l'amour demeuré désir.

Voici donc 3 pistes de transposition érotique possible, et que nous pouvons considérer comme autant de prédicats de l'absolue sujet du désir = Rita = Y.**

1) Un nombril de coupe nocturne, creux et profond, dont les traits peuvent évoquer aussi bien un diamant solitaire, un archange cloué à une croix de feu ou une arbalète inversée. (Qu'on ne voie dans cette description aucune discrimination érotique à l'endroit des nombrils qui ont plutôt la forme d'une pâte tortellini chue d'une marmite remplie à ras bord d'une eau chaude et mousseuse.)

2) Une pilosité plutôt remarquable des aisselles, du bas du ventre ou de la plage interne des cuisses, pareille à une poussière d'étoiles ou à un essaim de fleurs sauvages et vraisemblablement toxiques.

3) Sur un plan plus dynamique, une force que vous ne pouviez pas soupçonner, mais que vous éprouvez de façon très tangible lorsque les cuisses de Rita se referment autour de votre bassin, ou encore, lorsque qu'elle s'étend de tout son long sur vous, que son corps se pétrifie, que ses mains verrouillent vos poignets et que vous avez soudain l'impression/la sensation/la conviction que vous voici terrassé et que vous ne pouvez plus aller nulle part.

Il n'y a pas ici à procéder par exclusion prédicative.  Pas de liste noire ou d'attributs interdits d'entrée de jeu.  Rien à foutre de la théologie négative.  

Finalement, je suis plutôt thomiste: je préfère les sommes aux soustractions.  


*Si on est plutôt porté vers les garçons, on pourrait préférer l'appeler Riton.  Aucun problème avec ça.  Ne soyons pas chicanier, les détails s'ajusteront d'eux-mêmes.  L'essentiel, ici, est que la correspondante/le correspondant soit considéré comme l'absolu(e) sujet du désir.  Je dis bien sujet.  Pas objet. (Btw, André Gide approves of this.)

**J'emploie le terme de prédicat pour demeurer fidèle à la terminologie aristotélicienne classique.  C'est un choix personnel.  Par ailleurs, la liste des prédicats que je vais exposer ici n'est pas exhaustive.  Je ne les considère pas davantage comme exemplaires.  À chacun de juger par où et de quelle façon il est le plus susceptible de perdre le contrôle et de s'exempter de soi-même dans le désir de l'autre.



  



      

mardi 28 janvier 2025

Journal ritaphysique (28 janvier 2025)


Je reviens à l'idée que le journal est possible tant et pour autant qu'il apparaît comme un prélèvement effectué à partir d'une fiction = X.

Je ne veux pas dire par là que le journal lui-même est une fiction, mais plus précisément que les énoncés qu'il performe n'ont de sens et de portée que s'ils sont reçus -- tant par l'auteur que le lecteur -- comme dérobés à une fiction qui se dérobe elle-même à toute saisie claire et distincte.

Les énoncés d'un journal ne sont donc pas causa sui, ils sont le résultat de la reterritorialisation, de la transplantation inavouée/inavouable de fragments fictionnels à un cadre de référence dans lequel le vrai ou l'authentique, le fait ou l'observation ne peuvent, au mieux, apparaître que comme des effets de réel, mais jamais comme le réel lui-même (whatever that means).

En d'autres termes, tout journal demeure irrémédiablement contaminé par la fiction d'origine à laquelle il arrache ses énoncés.

Je dis ça, mais est-ce bien le cas?  Ou bien tout se passe-t-il comme si c'était le cas?  

Supposons que j'amorce l'entrée de ce 28 janvier par la phrase suivante: Cet après-midi, pendant plus de 2 heures, j'ai observé mes voisins, monsieur et madame Straightpiped, défaire leur abri Tempo à coups de massue.

L'étonnement suscité par cette affirmation ne vient pas du fait 1) que l'on puisse démolir un abri Tempo à coups de massue; 2) que Straightpiped soit un nom de famille; 3) que l'on puisse s'emmerder au point de s'abîmer dans la contemplation d'un tel spectacle.  Non.  S'étonner de telles choses supposerait que nous n'avons pas encore tiré toutes les conséquences du fait que le monde n'est pas seulement tout ce qui arrive, comme le dit Wittgenstein, mais aussi tout ce qui semble arriver

L'étonnement suscité par cette phrase ne s'explique ni par sa matière ni par sa forme, mais plutôt par son effectuation même, ou plus précisément: par le vide qui ferait soi-disant étinceler les tenants et aboutissants de sa production.

J'entends par là que l'affirmation ci-haut ne s'est pas arrachée d'elle-même à quelque pur néant qui l'aurait précédée.  Cette affirmation présuppose nécessairement une fiction, une scène, un contexte narratif dont elle n'est qu'un extrait.  Abstraction faite de ce cadre fictionnel = X, de sa préséance imaginaire en quelque sorte, l'affirmation selon laquelle j'ai observé mes voisins démolir leur abri Tempo à coups de massue est l'expression d'une folie absolue.

Cette affirmation tombée du ciel, sa performance à froid et hors fiction n'a guère plus de sens que si, par exemple, un inconnu sorti de nulle part se plantait devant moi et sans autre forme d'introduction me disait: Yo, la force est le produit de la masse par l'accélération. 

Cet énoncé n'est pas causa sui, il est la réponse à une question implicite: qu'est-ce que la force?

Or, de même que la logique propositionnelle n'est pas autonome, mais s'appuie à une logique interrogative clandestine*, de même tout énoncé performé dans un journal suppose un plan fictionnel = X qui le précède, sinon de fait, du moins de droit, ce qui signifie que même si tel n'était pas le cas, tout se passe comme si tel était le cas.

La fiction -- ou à tout le moins l'idée de fiction -- est donc la condition de possibilité du journal.  En ce sens, un journal qui ne présupposerait aucune fiction serait: a) illisible? b) impossible? c) irréel?

Telle est la raison pour laquelle tout journal, avant d'être factuel ou métaphysique, est d'abord ritaphysique en son essence.

Or qu'est-ce que Rita?  Ou plutôt: Qui est Rita?  Hmmm... Indices purement négatifs de moi-même à moi-même: Rita n'a rien à voir le Dieu bizoune qui est aux cieux; elle n'est pas une Idée platonicienne, elle n'est pas un malin génie non plus...  Et si elle est à la rue, je ne crois pas davantage qu'elle soit intoxiquée par le même coefficient de chute que Madame Edwarda**, quoique...

Pour le dire en des termes fort provisoires, Rita est l'interlocutrice absolue***, celle à qui je parle, celle à qui je dois nécessairement parler du moment que je tiens un journal.  Car s'il est acquis que le journal n'est pas causa sui, mais bien une suite de fragments dérobés à une fiction préalable, on doit également considérer que le journal n'est pas monologique par essence, je veux dire par là que le se-parler propre au style du journal, son monologue apparent, n'est jamais un se-parler-tout-seul-dans-son-tit-coin, mais ce n'est pas non plus un se-parler-en-spectacle et comme en présence d'un public présomptif.  Ici, le se-parler est de toute urgence un parler-à-quelqu'un(e) dont le statut interlocutoire magnétise impérieusement et dès le départ l'exercice du journal, ce qui signifie que le prélèvement en amont à même la fiction = X n'est pas arbitraire, mais en quelque sorte nécessité, magnétisé, interlocuté/électrocuté par la présence en aval de Rita = Y.

L'appareillage conceptuel est à nettoyer, mais c'est à peu près ça.  Intimité de X, extimité de Y, et vice-versa.  Je pense à l'aide de concepts qui sont trop grands pour moi, qui vont trop vite pour moi.  À réduire, à modérer, à creuser.



*Voir à ce sujet les travaux de Michel Meyer, notamment De la problématologie.

** Si tu ris, c'est que tu as peur. (Bataille, Madame Edwarda. )

*** Son statut serait à peu près celui de K dans Prochain épisode.


dimanche 26 janvier 2025

Journal ritaphysique (26 janvier 2025)

(...) Si je formule le problème en termes simples, il s'agit de savoir comment tenir un journal qui ne se réduise pas à une fiction, je veux dire: comment tenir un journal dans lequel la fiction n'emporte pas tout, jusques et y compris le désir d'en sortir?

En termes plus cliniques: comment écrire de sorte que l'extrême conscience de soi induite par l'exercice ne se réduise pas à l'effet résiduel d'un extrême oubli de soi?  (Je formule la question comme si cette situation n'était pas souhaitable, mais au fond, pourquoi pas?)

En termes érotiques: comment traduire l'enchaînement des orgasmes dans la langue d'un fonctionnaire soviétique qui suspend provisoirement son exercice typographique pour regarder la neige tomber de l'autre côté de la fenêtre?

En termes pornographiques (par ici les tours d'éclairage): comment Peeping Pat devrait-il se comporter s'il surgissait à l'improviste sur le plateau de tournage de L'Année dernière à Marienbad?

Je complique les affaires.  Il ne devrait y avoir aucun problème à dire quelque chose comme: J'ai démarré le lave-vaisselle à 4 heures 37 du matin.  Or, il y a en un.  Cet énoncé, cette phrase, cette proposition est une catastrophe esthétique.  Elle appartient à une fiction qui ne dit pas son nom.

Oui, je crois que je viens de mettre le doigt dessus: toute phrase inscrite dans un journal est une phrase volée/arrachée/confisquée à une fiction clandestine, une fiction dont le lieu, le cadre et le propos ne sont pas assignables.  C'est une affirmation en exil, un énoncé déporté d'un lieu à un autre, et qui masque son transport.  C'est une métaphore de contrebande.

Je ne sais pas où se situe la fiction de départ.  Je ne connais pas son titre.  Je ne sais pas s'il s'agit d'un roman, d'un récit ou d'une nouvelle.  Je ne peux même pas présumer que je connais son auteur.  Tout ce que je sais, c'est qu'il s'agit d'une fiction dérobée, dans le sens de comme dans le sens de.

J'ai démarré le lave-vaisselle à 4 heures 37 du matin.

Tous les prêtres pédophiles demandent l'asile politique au Vatican.

Hier soir, au IGA, un type qui insérait ses cannettes dans la machine à recycler s'est mis à engueuler une caissière sous prétexte que la machine ne fonctionnait pas une fois sur deux.  Poliment, j'ai fait remarquer à ce gentilhomme que si je crissais sa tête dans la machine, il verrait tout de suite si elle fonctionne ou pas. 

Oui, toutes ces phrases sont des prélèvements opérés à même une fiction dont le cadre de référence est aussi peu assignable que l'être heideggerrien.

Ok, mais supposons que je tienne un journal intellectuel et non factuel, un peu à l'instar du Journal métaphysique de Gabriel Marcel?  Les énoncés théoriques de ce journal devraient-ils, eux aussi, être considérés comme étant arrachés à une fiction invisible?

Sans aucun doute.  La métaphysique est un cas particulier de la ritaphysique.

Mais qu'est-ce que la ritaphysique, au juste?

Pense, porc! (Beckett)

(...) 







vendredi 24 janvier 2025

Journal ritaphysique (24 janvier 2025)

En écho au Journal métaphysique de Gabriel Marcel qui fit sur moi une profonde impression quand je le lus pour la première fois au tournant de la vingtaine...

On ne trouvera ici aucune allusion triangulable aux personnes que je connais, aucun passage qui pourrait me valoir une poursuite en diffamation.  On n'y trouvera pas non plus de détails croustillants (ou effarants) sur ma vie intime, affective ou sexuelle.

Ce sera bien ennuyeux, je le crains, et je ne vois pas par quel miracle ce tour d'impuissance pourrait se transformer en tour de force.

S'agit-il bien d'un journal, alors?  Peut-être, peut-être pas: au fond, je m'en fous un peu.  Ce qui compte pour l'heure, c'est de répondre à un appel d'extériorité qui, paradoxalement, ne peut pas prendre la forme d'une fiction plus ou moins épurée, mais la forme -- plus directe, et peut-être plus retorse justement pour cette raison -- du journal extime, comme dirait Michel Tournier.

J'y vois un exercice de pensée à la frontière du souffle et de son extinction, un essai sur le vide de soi qui ne creuse pas plus profond que l'avant-dernière impression, un manifeste du parti intimiste qui laisse venir choses, rencontres et sensations.  Dit comme ça, ça ressemble au journal d'un retraité qui n'a pas grand chose à dire mais qui doit quand même le dire faute de flancher à sec sous cette pression de parole en provenance du dehors.

Ce n'est peut-être aussi qu'un faux départ, un séisme de faible portée comme j'en ai connu des tas dans le passé.  On verra.

En attendant, disons qu'il s'agit d'un journal ritaphysique -- parce que sans se prendre trop au sérieux, c'est quand même là qu'on est rendus (...)