vendredi 24 janvier 2025

Journal ritaphysique (24 janvier 2025)

En écho au Journal métaphysique de Gabriel Marcel qui fit sur moi une profonde impression quand je le lus pour la première fois au tournant de la vingtaine...

On ne trouvera ici aucune allusion triangulable aux personnes que je connais, aucun passage qui pourrait me valoir une poursuite en diffamation.  On n'y trouvera pas non plus de détails croustillants (ou effarants) sur ma vie intime, affective ou sexuelle.

Ce sera bien ennuyeux, je le crains, et je ne vois pas par quel miracle ce tour d'impuissance pourrait se transformer en tour de force.

S'agit-il bien d'un journal, alors?  Peut-être, peut-être pas: au fond, je m'en fous un peu.  Ce qui compte pour l'heure, c'est de répondre à un appel d'extériorité qui, paradoxalement, ne peut pas prendre la forme d'une fiction plus ou moins épurée, mais la forme -- plus directe, et peut-être plus retorse justement pour cette raison -- du journal extime, comme dirait Michel Tournier.

J'y vois un exercice de pensée à la frontière du souffle et de son extinction, un essai sur le vide de soi qui ne creuse pas plus profond que l'avant-dernière impression, un manifeste du parti intimiste qui laisse venir choses, rencontres et sensations.  Dit comme ça, ça ressemble au journal d'un retraité qui n'a pas grand chose à dire mais qui doit quand même le dire faute de flancher à sec sous cette pression de parole en provenance du dehors.

Ce n'est peut-être aussi qu'un faux départ, un séisme de faible portée comme j'en ai connu des tas dans le passé.  On verra.

En attendant, disons qu'il s'agit d'un journal ritaphysique -- parce que sans se prendre trop au sérieux, c'est quand même là qu'on est rendus (...)  







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